Il ne paie pas de mine.
Son enseigne est de travers.
Mais pour une âme chagrine,
il fait un bon repaire.
Ici, pas d'uniformes,
un mobilier dépareillé.
La seule chose au métronome,
c'est le petit-déjeuner.
Parmi les faux Matisse et les vraies arnaques,
un café bien fort dans une chaise patraque,
un croissant pistache fait maison au magasin,
accompagnés d'un sourire qui en réchauffe plus d'un.
À l'hôtel des poètes,
les volets claquent, tout fout le camp.
Mais ce qui reste en tête,
c'est son âme de battant.